Dans la province du Lualaba, le bloc Saint Joseph, au village KAMIKUNGWA et une bonne partie de la cellule Golf ISTM seront, bientôt, rayés de la carte. Le Gouvernement provincial met en avant les travaux d’élargissement de la piste et modernisation de l’aéroport de KOLWEZI. Un délai d’une semaine a été donné aux occupants, pour vider le lieu. Ils sont accusés de spoliation de la concession appartenant à la Régie des Voies Aériennes.
Le Gouvernement persiste et signe, la société civile s’oppose
Dans un rapport, publié ce mercredi 17 septembre 2025, la synergie des organisations de la société civile dénonce les violations massives et systématiques des Droits humains, fonciers et constitutionnels subies par les communautés de cette partie de la province. « Ces violations sont liées à des opérations de spoliation, de confiscation et démolition de 17 maisons ansi que d’expulsions forcées des habitants de ces sites avec la complicité du Gouvernement provincial, de la RVA y compris certains autres services publics» Peut-on lire dans ce rapport
Selon IPDHOR, LUCHA et JUSTICIA ASBL, Entre 2012 -2014, les habitants ont acquis les parcelles dans l’ancienne configuration du KATANGA, auprès du chef de terre dénommé MUSOMPO MUKANDA PIERRE, avec le document d’attestation d’occupation. Le 10 août 2022, l’arrêté provincial Nº2022/Gouv/P.LBA/044, a créé le lotissement «JOLI SITE RVA 1 et 2 », dans les circonscriptions foncières de KOLWEZI 1 et 2, sans enquête préalable ni arrêté d’expropriation pour utilité publique.
Une politique à deux poids deux mesures
Ce rapport révèle aussi qu’au mois de février 2023, une nouvelle identification des habitants a été réalisée. Puis s’en suivit la vente des parcelles aux autorités civiles, militaires et à quelques membres des familles nanties. Deux mois plus tard, la démolition des maisons a été relancée, sous une forte sécurité de la Garde Républicaine et le 622ème bataillon de l’armée. La zone est aéroportuaire, près des 500 ménages y sont construits illégalement. «Les autorités affirment vouloir protéger les communautés des risques des crashs, des atterrisages ratés ou encore d’autres incendies. Paradoxalement, c’est sur ce même site que les Décideurs projettent construire leur propre CITÉ FATSHI...», s’indigne la société civile qui évoque la violation de l’article 35 de la constitution et l’article 193 de la loi foncière.
L’Initiative pour la Protection des Droits de l’Homme et Réinsertion Sociale, la Lutte pour le Changement et Justicia ASBL recommandent au Gouvernement la suspension immédiate de toutes les opérations de démolition et de spoliation dans les sites de KAMIKUNGWA et RVA 2. Elles exigent l’abrogation de l’arrêté provincial Nº2022/Gouv/P.LBA/044, pris en violation de la loi. Initier un processus légal d’expropriation en cas d’utilité publique suivie de l’indemnisation équitable.
Elles appellent les communautés affectées à saisir les juridictions compétentes pour excès de pouvoir et violation de Droits constitutionnels.
 
                                                                         
                                                                         
                             
                             
                                 
			             
			             
 
			         
 
			         
 
			         
 
			         
				             
				             
				            
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