À Kolwezi, le centre ville commercial se meurt à petit feu. Des batiments commerciaux disparaissent de plus en plus. Les commerçants vivent les derniers instants, pleins de désespoir. Les opérations minières de l’entreprise COMMUS s’intensifient. Le coeur de la capitale mondiale du cobalt se plonge dans la palpitation.

Sur place, c’est la ruine. Jour après jour, les habitants découvrent les dégats causés par les explosions des dynamites. Après l’église Méthodiste, vestige de KOLWEZI, ce sont les magasins qui cèdent l’un après l’autre. « Quand vous arrivez à Kolwezi, déjà au centre même, vous avez les preuves d’une exploitation minière non controlée», déclare Donat KAMBOLA, Coordonnateur de l’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains.
Les occupants du centre ville sont en train d’être délocalisés. Mais, le processus de délocalisation est cosmétique. Irrespectueux du code et règlement miniers. D’aucuns parlent d’une simple opération de vente des maisons. « Pour parler de la délocalisation au centre ville de Kolwezi, les gens n’ont pas des choix. On leur impose l’indemnisation sans réinstallation éventuelle conformement à la loi. Est-ce que la province a une politique de réinstallation? Il y a deux mois, nous avons appris que le Gouvernement provincial avait disponibilisé le site de TSHIKININA comme le site devant accueillir la réinstallation mais sur place le site n’est pas amenagé.» Ajoute-t-il

Le nom respect du code et règlement miniers imposent un nouveau mode de vie aux déplacés. Les moyens de subsistance ne sont pas pris en compte. Car, le processus se limite à l’indemnisation et à la compensation. Pourtant, l’annexe 18 du règlement minier dans sa note liminaire parle d’indemnisation, de compensation et de réinstallation des communautés affectées par les projets miniers.
La réinstallation pouvait impliquer un appui matériel, financier et technique à accorder aux communautés affectées par le déplacement en vue d’assurer leur insertion socioéconomique, en dehors des indemnités et des compensations payées en reparation de la perte des biens et actifs.
Le silence du Gouvernement provincial face à la situation du centre ville inquiète certaines organisations de la société civile. Donat KAMBOLA déplore l’indifférence des autorités congolaises et la manipulation des communautés locales. Entre temps, d’incertitude plane. Les commerçants ne savent jusqu’ici leur sort. Une bonne partie du centre ville est déjà rongée. L’avenue Tambwe MUNANA engloutie. L’absence de la police de réinstallation pourrait conduire, au retour imminent des délocalisés ne sachant pas où exercer leurs activités commerciales
 
                                                                         
                                                                         
                             
                             
                                 
			             
			             
 
			         
 
			         
 
			         
 
			         
				             
				             
				            
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