La neuvième édition de l’Alternative Mining Indaba (AMI), s’est poursuivie, ce jeudi 30 octobre 2025, dans la ville de Lubumbashi. La deuxième journée, essentiellement consacrée aux sessions parallèles, a connu plusieurs recommandations selon les thématiques retenues. Quatre groupes ont été mis en place, sous l’égide des partenaires techniques, notamment, AFREWATCH, Centre Carter, Resources MATTERS et la Sentinelle.

Stratégies et feuille de route de la société civile pour une gouvernance responsable des minerais stratégiques
Cette session parallèle est revenue sur la présentation du contenu du livre blanc sur la gestion des minéraux de la transition énergétique. Jimmy Munguriek, Directeur pays de Resources Matters, l’un des intervenants, s’est attelé sur l’actualisation de la liste des substances minérales stratégiques et la connaissance de minérais et leur valeur.
Il a appelé à la transformation locale avec le développement d’une bonne politique, à l’assainissement du secteur énergétique, l’octroi des permis d’exploitation aux entreprises qui montrent les aspects de la transformation locale dans leurs études de faisabilité et la définition des minerais stratégiques selon leur criticité, importance et non pas seulement sur le prix de minerais qui est volatile.

Au cours de ces assises, les refléxions ont tourné autour du processus de l’élaboration du document de stratégie nationale pour la gestion des substances minérales critiques et stratégiques dans le contexte de la transition énergétique et numérique. La société civile a présenté, la quintessence de la feuille de route en cours d’élaboration. Ce document se résume en 6 axes stratégiques qui pourront être présentés aux décideurs dans les prochaines semaines.

Sous-traitance minière et industrialisation : impacts et perspectives dans les zones minières
La deuxième session parallèle a noté plusieurs avancées dans la création de la classe moyenne à travers le secteur de la sous-traitance. C’est notamment la création d’un cadre légal et structurel, la participation visible des congolais dans la gestion des marchés des sous-traitances. Elle révèle, tout de même, un nombre important des difficultés: l’octroi des marchés aux étrangers par manque des compétences requises au niveau local et des moyens financiers qui exigent la création de la sous-traitance qualifiée des marchés compétitifs.
Selon ce groupe, les congolais sont très loin à capter les revenus des entreprises minières. Les communautés locales impactées devraient donc être les premiers bénéficiaires directs de la sous-traitance. Et, les entreprises devraient, quand à elles, se servir du modèle de l’Union minière que de se concentrer seulement sur les mines, «alors qu’il y a plusieurs autres opportunités de développement». Parmi ces défis, il y a l’influence politique dans l’octroi des contrats qui constitue le véritable problème dans ce secteur en RDC. Les mauvaises conditions de travail au sein des sous-traitances. Les participants ont recommandé le respect strict du cadre légal, la prefessionnalisation et la création des entreprises de la sous-traitance réellement locales.

Mobilisation et gestion des revenus issus des minerais stratégiques en RDC : le cas du cuivre et du cobalt
Cette thématique a poussé à l’identification des défis à relever dans la récolte des recettes du secteur extractif. Il y a entre autres, la prolifération des régies financières. La faible implication de la population dans la collecte et affectation des revenus. Ici, près de 20 recommandations ont été formulées. Parmi elles, la rationalisation du régime fiscal en RDC, la modernisation et la digitalisation de l’Administration minière. Le renforcement de la participation des citoyens. Ils estiment que, «la RDC devrait penser à la perenisation du secteur minier en finaçant la recherche des nouveaux gisements qui seront exploités plus tard». La suppression des taxes inutiles et exonération.

Corridor de Lobito : Transport des minerais, Intégration régionale et développement des communautés
Le projet du Corridor de Lobito est une opportunité que la RDC devra saisir à bras-le-corps. Ce dernier prévoit 35 locomotives en Angola et 14 côté congolais. L’ambition, dans les cinq prochaines années, est d’atteindre au moins six trains par jour. Présent à cet atelier, le Secrétaire général aux Transports, a déploré l’absence de la SNCC (Société Nationale des Chemins de fer du Congo) en tant qu’opérateur de transport. Pour accélérer le projet du Corridor de Lobito du côté de la RDC, les participants ont suggéré que la SNCC s’approprie d’abord le volet technique du projet.
En les entendre, Il faudrait aussi assurer la diffusion de l’information auprès de toutes les parties prenantes en améliorant la participation de tous les services concernés. Et, mettre sur pied un comité multisectoriel, ainsi que l’élaboration d’un plan stratégique sur le projet (interne et externe).
La deuxième journée a marqué le caractère participatif de l’Alternative Mining Indaba (IMA), comme les souhaite, l’ONG Southern Africa Ressource Watch (SARWA), pour que la voix de tout un chacun soit ententue et contribue à la bonne gestion des minéraux de la RDC.
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