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Lubumbashi – 9ème édition AMI: Resource Matters appelle à une gestion cohérente des minerais stratégiques

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Resource Matters, partenaires techniques incontournable de l’AMI marque ses empreintes. À la neuvième édition de l’Alternative Mining Indaba, qui s’est déroulée à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, du 29 au 31 octobre 2025, cette organisation de la société civile a présenté le contenu du livre blanc sur la gestion des minéraux de la transition énergétique. Une façon d’accompagner le Gouvernement congolais dans l’élaboration de la stratégie de la gestion des ressources minières en général et des substances minérales de la transition énergétique en particulier.

Alors que le monde appuie sur l’accélérateur vers la transition énergétique, la RDC peine encore à profiter pleinement de ses minerais stratégiques. Le réveil n’est pas tardif. La République Démocratique du Congo, pays solution veut sortir de son carquois. Le Gouvernement congolais doit compter sur Resource matters dans cette lutte pour une exploitation au profit des communautés impactées.

Un livre blanc avec des éléments salvateurs

Dans ce document, Resource Matters balise le chemin d’une gestion cohérente. Pour Jimmy MUNGURIEK, Directeur pays de Resources Matters, «c’est important que dans cette stratégie, le gouvernement dise c’est quoi la vision qu’il a pour le secteur des minéraux critiques ou les minéraux de la transition énergétique. Il doit dire c’est quoi le profil des investisseurs qu’il doit attirer pour exploiter ses minérais. Jusque-là, nous avons vu des investisseurs qui ont eu à exploiter, mais le pays n’en a pas bénéficié » a-t-il indiqué

Une maîtrise claire de ses gisements pour des bons partenariats

Depuis le départ de la colonie belge, la RDC semble ignorer ses propres gisements. Resource Matters propose une politique de maîtrise de la géologie. Le Gouvernement doit savoir les minéraux que le pays regorge. « Cela permettra au gouvernement de conclure des partenariats en connaissance des causes. Parce que chaque fois, on laisse les entreprises elles-mêmes faire ces études géologiques. Le Gouvernement n’a pas le total contrôle. Et même si le gouvernement peut avoir le contrôle, ne fût-ce que sur la partie des études de faisabilité qui ont été menées, ce n’est pas exhaustif. Ça, c’est un autre élément qui doit obligatoirement figurer dans la stratégie» souligne Jimmy MUNGURIEK.

Selon lui, le gouvernement doit arriver à maîtriser le volume des productions, le volume d’exportation. «Vous savez comment l’exportation de cobalt de la RDC a fait basculer le marché mondial. Le prix est parti de 89 000 $ la tonne jusqu’à 21 000 $. Et lorsque le gouvernement a suspendu l’exportation de cobalt, on a vu le prix monter. C’est pour dire que le gouvernement congolais est en mesure de jouer un rôle dans la régulation du marché mondial des minéraux de la transition énergétique. L’État doit réguler ça, ça doit figurer dans la stratégie-là»

La relance des entreprises publiques, une obligation pour avoir une main mise sur le secteur minier

Au cours de cette session parallèle, organisée lors de la deuxième journée de l’Alternative Mining Indaba, sous le thème, stratégies et feuille de route de la société civile pour une gouvernance responsable des minerais stratégiques, le Directeur pays de Resources matters est revenu sur les rôles des entreprises du portefeuille de l’État. «Nous avons vu par le passé les entreprises comme Gécamines, Sokimo, Miba, Cominière, jouer des rôles majeurs dans le secteur minier de la RDC. Et, aujourd’hui, toutes ces entreprises du portefeuille de l’État ne sont plus actives. Donc la stratégie doit définir c’est quoi les rôles qu’on donne aux entreprises du portefeuille de l’État pour qu’ils permettent à l’État de reprendre la main sur le secteur des minéraux, de la transition énergétique» Propose Jimmy MUNGURIEK

Une reforme du secteur énergétique pour une transformation locale

La problématique de la desserte en énergie électrique, une gangrène tant décriée dans le secteur minier. Le manque de l’électricité bloque la transformation locale. « S’il n’y a pas la valeur ajoutée à nos minéraux, c’est parce qu’il y a l’absence de l’énergie». Ce défi n’est pas insurmontable.

Dans livre blanc, Resources Matters propose des pistes de solutions. «Pour résoudre ce problème-là, chaque entreprise qui vient exploiter au pays, déjà lors de l’étude de faisabilité, elle doit clairement montrer d’où elle va tirer ses sources d’énergie. Il faut faire de ça, une obligation pour que ces entreprises-là arrivent à construire des centrales hydroélectriques ou solaires qui vont alimenter, non seulement leurs usines, mais aussi en faire profiter à la population» Conclut-il

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