Lorsqu’on parle de la transition énergétique, le monde entier se tourne vers la République Démocratique du Congo, à la recherche des minerais stratégiques. Le cuivre et le cobalt. Le Lualaba devient un Eldorado des industries minières. À KOLWEZI, des entreprises étrangères exploitent dans les mines gigantesques. Celà entraine plusieurs impactes environmentaux. Pollution de l’air et de l’eau, disparition des villages. Des habitants claurchidés et les violations systématiques des Droits fondamentaux sont documentés au quotidien.
Ce mardi 30 septembre, l’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains (IBGDH) et AMNESTY INTERNATIONAL ont dénoncé le laxisme des autorités congolaises face à la misère imposée par les projets miniers. Dans un rapport intitulé « Le cri des oubliés de la transition énergétique: Cas des expulsions forcées», elles révèlent que l’exploitation minière reste orientée vers la croissance économique. Avec un regard tourné vers l’industrialisation au détriment du développement durable. « Les compangies minières font du profit et recherchent du gain économique malgré le coût écologique et humain».

Transition énergétique, la RDC, un pays solution ou une zone sacrifiée
L’inaction des Décideurs sacrifie les paisibles citoyens, abandonnés à leur triste sort. « Le premier regret est de constater que les autorités congolaises sont incapables de faire respecter les lois du pays. Quand vous lisez le code minier à son article 279, il y a des zones de restrictions. C’est à dire, le terrain est occupé par les habitants. Soit par l’agriculture, soit par d’autres activités. Pour prendre ce terrain, il faut avoir le consentement de premiers occupants et celui de l’autorité locale. Malheureusement, les entreprises sont installées partout. L’autorité est incapable de faire appliquer la loi» s’indigne Maître Donat KAMBOLA, Coordonnateur de l’IBGDH.

Un processus de délocalisation confondu à une simple opération de vente des maisons
Au cours de cette conférence de presse, le Coordonnateur de l’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains n’y est pas allé sur le dos de la cuillère. Pour lui, « la délocalisation se résume en une simple opération de vente des maisons ou des terres. L’opérateur minier devient l’acheteur. Les propriétaires des maisons sont de vendeurs». La Commission provinciale de délocalisation qu’il qualifie de la Commission Provinciale des Commissionnaires perçoit 12% de frais techniques et admistratifs. Alors que cette dernière n’est ni légale. Elle n’a ni le manuel de procédure.

IBGDH et AMNESTY INTERNATIONAL ont aussi soulevé la situation du Quartier Musonoie et la disparition progressive du centre ville commercial de Kolwezi. Dans ces coins de la capitale mondiale du cobalt, les maisons et établissements commerciaux se fissurent. Jusqu’ici, aucun plan de réinstallation n’a été initié.
Profitant du grand rendez-vous « DRC BATTERY METALS FORUM» qui se tient à KOLWEZI, dont le cri des commautés victimes semble être ignoré, ces deux organisations de la société lancent un appel urgent.
« Les entreprises qui s’approvisionnent à KOLWEZI en minerais de cuivre et de cobalt pour fabriquer les batteries et d’autres produits utiles pour la transition énergétique doivent veiller à ce que la chaîne d’approvisionnement en ces minerais soit respectieuse des Droits Humains »
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